Le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, qui clôturait une série d'entretiens bilatéraux entre le ministre et les partenaires sociaux sur le dossier des retraites, a mis en exergue au cours de cet entretien les spécificités du monde agricole, a-t-il indiqué à l'AFP. "Le départ à la retraite conditionne l'installation des jeunes", dont l'âge à l'installation est souvent de 25, 27 ans, a-t-il souligné, expliquant que l'allongement de la durée de cotisation aurait pour conséquence de "reculer l'âge du départ en retraite, défavoriserait l'installation", notamment en reculant le moment où les jeunes peuvent reprendre une exploitation. Or, "il n'y a pas suffisamment de jeunes qui s'installent actuellement", a-t-il dit. Parmi les autres spécificités du monde agricole, "le ratio des actifs et des retraités n'est absolument pas le même" qu'ailleurs, "puisque nous avons 10 retraités pour seulement trois à quatre actifs, et partant de là, la solidarité de l'Etat est importante", a insisté M. Lemétayer, pour qui "l'Etat ne peut pas appauvrir des retraites déjà si faibles". La FNSEA est "pour le système par répartition, et c'est comme cela que nous avons conçu la retraite complémentaire" des agriculteurs, qui sera mise en place cette année, a-t-il par ailleurs indiqué, mais "sans laisser de côté la capitalisation, qui doit être un moyen de compléter des retraites faibles". "Mais pour capitaliser, il faut aussi qu'il y ait du revenu, c'est le problème de l'agriculture", a conclu M. Lemétayer. |